Comment lutter contre les inondations ?
En France, l’année 2024 a battu un record en termes d’alertes pluie-inondation. On a, à cet égard, enregistré pas moins de 23 épisodes de vigilance orange ou rouge. Cette situation, liée en partie au changement climatique, multiplie des risques d’inondation contre lesquels il est essentiel de se prémunir.
Des moyens de drainage efficaces
En permettant l’évacuation des eaux en surplus, le drainage est l’une des techniques les plus efficaces pour limiter les conséquences des inondations.
On pourra, en premier lieu, utiliser les pompes de relevage , qui sont capables, grâce à leur pression, de transférer l’eau d’un niveau inférieur vers un niveau plus élevé. Elles peuvent ainsi évacuer une partie des eaux pluviales accumulées.
Les systèmes de drainage urbain, comme les caniveaux, par exemple, sont également mis à contribution. Des barrages mobiles, destinés à protéger des zones spécifiques, peuvent être mis en place.
La collecte d’une partie des eaux de pluie, grâce à des bassins de rétention, ou d’autres dispositifs, réduit encore les risques d’inondation.
Les actions de prévention de l’État
Les pouvoirs publics prennent des mesures destinées à limiter les conséquences d’éventuelles inondations. La principale d’entre elles est le Plan de prévention des risques inondations (PPRi).
Ce règlement vise à établir un zonage précis, dont le but est d’indiquer les zones inondables. Dans ces secteurs, susceptibles d’être submergés par les eaux, les constructions sont interdites.
Dans d’autres endroits, dites « zones bleues », la construction est soumise à des conditions précises. Les mairies délivrent des certificats d’urbanisme, qui renseignent les futurs propriétaires sur les contraintes propres aux terrains qu’ils comptent acheter. Ils sauront ainsi si la zone est constructible ou non, et à quelles conditions.
Éviter l’imperméabilisation du sol
Les chaussées de nos villes sont souvent recouvertes de béton ou d’asphalte, des revêtements sur lesquels l’eau de pluie ruisselle et ne peut s’infiltrer dans le sol. Cette imperméabilisation des sols augmente donc les risques d’inondation.
Les plans d’urbanisme doivent prévoir des solutions pour les rendre plus perméables. La végétalisation accrue de l’espace urbain, par la création d’espaces verts plus nombreux, est l’un des moyens utilisés.
On peut aussi prévoir des puits d’infiltration, qui permettent l’évacuation d’une partie des eaux pluviales. Il existe également des pavés conçus avec un matériau plus poreux, qui favorise l’infiltration de l’eau dans le sol. En stockant une partie de l’eau, le jardin de pluie limite également le ruissellement.
Face à l’augmentation alarmante des épisodes d’inondations, comme en témoigne l’année 2024 en France avec un nombre record d’alertes pluie-inondation, il est devenu indispensable d’adopter une stratégie globale, cohérente et durable. La mise en place de systèmes de drainage efficaces, tels que les pompes de relevage, les caniveaux urbains ou les bassins de rétention, permet de limiter les dégâts immédiats causés par les fortes pluies. Parallèlement, les actions préventives mises en œuvre par l’État, notamment à travers le Plan de prévention des risques inondations (PPRi), jouent un rôle clé dans la régulation de l’urbanisation en zones sensibles et la protection des populations.
Mais au-delà des mesures techniques et réglementaires, c’est l’aménagement même de nos villes qui doit être repensé. Lutter contre l’imperméabilisation des sols, favoriser la végétalisation, développer des solutions innovantes comme les jardins de pluie ou les revêtements perméables, sont autant d’actions nécessaires pour permettre à l’eau de retrouver son cycle naturel. Dans un contexte de dérèglement climatique où les épisodes extrêmes tendent à se multiplier, il est essentiel que citoyens, collectivités et autorités publiques agissent de concert pour construire des territoires plus résilients, capables de faire face aux défis hydrologiques de demain.
